Sortie DVD de trois films de Marcel L'Herbier

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Veille d'armes (1935)

Dans la rade de Toulon, le croiseur « Alma » appareille pour une dangereuse mission à l’étranger. L’équipage
ignore que l’épouse du commandant se trouve à bord, enfermée dans une cabine à la suite d’un enchaînement de circonstances….
Veille d’armes est une oeuvre de prestige, qui allie avec brio cinéma d’évasion et message politique. Dès 1935 en effet, le réarmement massif de l’Allemagne nazie fait peser de nouvelles menaces de guerre sur l’Europe. En acceptant ce projet (une commande du producteur Joseph Lucachevitch, basée sur une célèbre pièce de Claude Farrère), Marcel L’Herbier a voulu rendre hommage à la Marine française, dans un contexte géopolitique très tendu. Grâce au concours du Ministère de la Marine, il a pu intégrer à son film de nombreuses images documentaires.
La photographie, signée du virtuose Jules Krüger, est d’ailleurs remarquable, tout comme l’esthétique globale
du film. On retrouve dans Veille d’armes de grands acteurs du cinéma français des années 30 : Victor Francen, Gabriel Signoret, Pierre Renoir. Roland Toutain est irrésistible dans un rôle de matelot gouailleur et héroïque. Quant à Annabella, elle remporta la Coupe Volpi pour son interprétation (Biennale de Venise 1936)

En suppléments :

• Bande annonce
• Mireille Beaulieu, entretien, 2014
• Alexandra Grinkrug, entretien 2014
• Marcel L’Herbier : les débuts. Extraits de Cinéastes de notre temps, 13 avril 1968

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La Route impériale (1935)

Irak, 1935. Un régiment de l’armée britannique, commandé par le colonel Stark, défend la Route des Indes menacée par des rebelles. Un nouvel officier, le lieutenant Brent, rejoint la garnison. L’épouse du colonel reconnaît en lui son ancien amour…
La Route impériale est un véritable film de genre, alliant humour, suspense, héroïsme et passion. Il bénéficie
d’une distribution de choix : la grande star européenne Kate de Nagy, Pierre Richard-Willm, Jaque Catelain, très juste dans un rôle d’officier faussement désinvolte, etc.
Le scénario évoque la situation géopolitique au Moyen-Orient (mobilisation des troupes britanniques autour du Canal de Suez, alors que Mussolini s’apprête à envahir l’Ethiopie). Les très beaux extérieurs n’ont pas été tournés en Irak, mais en Algérie.
Une oeuvre très rare, à redécouvrir.

En suppléments :

• Mireille Beaulieu, entretien, 2014
• Marcel L’Herbier : les débuts. Extraits de Portrait de Marcel L’Herbier, 10 octobre 1977

 

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Entente cordiale (1939)

Ce n’est pas un hasard si, à la veille de la seconde Guerre Mondiale, Marcel l’Herbier rend hommage à Edouard VII, qui sonne comme un rappel aux Britanniques de soutenir la France contre l’Allemagne nazie.
L’Entente Cordiale, alliance à minima, met fin à 1000 ans de guerres entre la France et l’Angleterre. On doit ce retournement improbable au fils de la Reine Victoria, le Prince de Galles devenu Edouard VII, amoureux des parisiennes, surtout des « cocottes ». Ce jouisseur, enivré de vie galante réussira pourtant là où les hommes d’état austères avaient échoué.
Ce roi de « sang allemand » accomplira cet exploit dans une période emblématique de la rivalité entre les deux nations : la confrontation à Fachoda, entre la mission Marchand et le sirdar Kitchener que le film évoque avec passion. C’est grâce à Edouard VII que le Royaume Uni s’arrimera à la France à la veille de la Guerre de 1914.

En suppléments :

• Bande annonce
• Mireille Beaulieu, entretien, 2014
• Stephen Clarke, entretien, 2014
• Lady Asquith, les relations franco-britanniques, extraits des Dossiers de l’écran du 13 décembre 1967

 

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